Cabinet Nord Chirurgie à Lille Cancer colo-rectal
CANCER DU COLON ET DU RECTUM
De quoi parle-t-on ?
Le cancer colorectal se développe à partir des cellules glandulaires présentes dans la muqueuse du colon et du rectum. Dans plus de 80% des cas, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux évoluant lentement jusqu’à devenir un cancer.
Il figure parmi les cancers les plus répandus en France et touche autant les hommes que les femmes avec plus de 43 000 nouveaux cas estimés en 2018. Il est le 3ème cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. Il représente 11.2% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers masculins. Chez la femme, ce cancer est le deuxième plus fréquent après le cancer du sein (11.3% de l’ensemble des nouveaux cas de cancers féminins).
Le nombre de cas de cancer colorectal par an reste stable depuis plusieurs années, mais on observe une baisse progressive de la mortalité, notamment grâce aux progrès des traitements et au développement des campagnes de dépistage dont le test Hémocult, gratuit tous les deux ans pour les personnes de 50 à 74 ans. Dépisté assez tôt, le cancer colo-rectale peut être guéri dans 9 cas sur 10.
Chaque cancer est unique et se définit notamment en fonction de sa localisation dans le côlon, de sa profondeur dans la paroi, de l’atteinte ou non des ganglions proches du côlon et de la présence ou non de métastases au niveau d’autres organes.
Le traitement des cancers colo-rectaux repose principalement sur la chirurgie qui vise à guérir le cancer en supprimant la portion du côlon atteinte par la tumeur. Le choix des traitements est adapté à votre situation. Toute prise en charge thérapeutique est discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire d’oncologie digestive où les médecins de spécialités différentes se réunissent pour discuter des solutions de traitements possibles dans votre cas. Ils se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique.
Les symptômes
Au début de la maladie, le cancer colo-rectal ne provoque pas de symptôme et ceci parfois jusqu’à un stade avancé, d’où l’intérêt des campagnes de dépistage qui ont pour objectif de déceler ces formes asymptomatiques. Les symptômes les plus fréquents sont :
- Des saignements dans les selles avec du sang rouge, mais parfois aussi plus foncé voir noire,
- Des troubles du transit intestinal avec constipation, diarrhée voire alternance entre les deux,
- Des douleurs lors de l’émission des selles,
- Des nausées et des vomissements,
- De la fatigue et une perte d’appétit.
La complication la plus importante est l’occlusion. Lorsque le cancer évolue, il occupe toute la lumière du côlon et provoque une obstruction au passage des selles. Il s’agit d’une occlusion intestinale qui nécessite une prise en charge en urgence, souvent avec une intervention chirurgicale.
Les autres complications sont la perforation du côlon au niveau du cancer ou à distance, et la dissémination des cellules cancéreuses constituant les métastases souvent au niveau du foie et du poumon.
Les examens complémentaires
La coloscopie totale est l’examen de référence pour poser le diagnostic de cancer du côlon et du rectum. Réalisé sous anesthésie générale, il permet de décrire la localisation exacte de la tumeur, réaliser un prélèvement pour confirmer le diagnostic, et parfois retirer la tumeur lorsqu’elle est de petite taille. Cet examen est réalisé par le médecin gastro-entérologue.
Le scanner abdomino-pelvien et thoracique a pour objectif de rechercher une éventuelle dissémination de la maladie à distance (foie et poumon).
Un dosage des marqueurs tumoraux est également effectué sur une prise de sang.
Les traitements
Le traitement endoscopique consiste en l’exérèse du polype par voie endoscopique. Il est réservé aux lésions précancéreuses et aux petits cancers superficiels.
Quand l’exérèse endoscopique n’est pas possible, la chirurgie est nécessaire. Elle consiste en l’exérèse d’un segment du côlon ou du rectum contenant le cancer et les ganglions environnants.
La chimiothérapie peut être nécessaire après la chirurgie en cas d’envahissement des ganglions. Elle peut être également associée à la radiothérapie dans le cadre des cancers du rectum ou utilisé de première intention en cas de cancer diagnostiqué au stade de métastases.
Pour plus de renseignements sur le service de chirurgie viscérale et digestive à Lille et dans sa région, n’hésitez pas à contacter le cabinet Nord Chirurgie au 03 20 06 42 31.